Une ruche est une structure artificielle, presque fermée, abritant une colonie d'abeilles butineuses qui vit, produit du miel et élève de nouvelles générations d'abeilles.
Il s'agissait autrefois d'une structure tressée ou creusée dans un tronc mort. Il s'agit aujourd'hui généralement d'une caisse de bois, construite par un apiculteur. Les abeilles y construisent leur nid pour élever leur progéniture et entreposer du miel pour l'hiver suivant, selon un rythme de vie bien défini. L'équivalent naturel de la ruche est souvent nommé "nid"."
À l'état naturel, les abeilles sauvages peuvent établir leur colonie à l'air libre, à partir d'un essaim suspendu à une branche d'arbre, dans une cavité d'arbre creux (vivant ou mort), anfractuosité dans la roche, cheminée ou cavité dans une construction, etc
La ruche traditionnelle:
On peut dire que les ruches traditionnelles, en paille, ne font qu'apporter une enveloppe à la colonie des abeilles. Parce qu'il n'y a pas de structure à l'intérieur d'une ruche traditionnelle, les abeilles remplissent leur ruche de miel, déposé dans des alvéoles de cire.
L'alvéole à miel se lie fortement, et on ne peut le déplacer sans le détruire. Donc, la récolte du miel détruisait en général la ruche, malgré les modifications apportées pour éviter sa destruction. En effet, on extrayait en général le miel des ruches traditionnelles par pressage ou tapotage, ce qui écrasait les alvéoles faits de cire. À cause de cette méthode de récolte, les ruches en paille fournissaient plus de cire mais moins de miel qu'une ruche moderne.
En général, on n'utilise plus de ruches en paille, et, de plus, elles ont été déclarées non réglementaires dans beaucoup de pays : elles ne permettent pas d'inspecter les abeilles et les alvéoles pour détecter les maladies et les parasites, sans destruction des alvéoles, et souvent de la colonie.
Il y a quatre sortes de ruches traditionnelles : les ruches en tuiles, les ruches en paille ou en osier, les ruches de gomme, les ruches-troncs...
La ruche moderne:
L'apiculture moderne a apporté les ruches divisibles, à cadres amovibles, facilitant la conduite des ruches. Aux xixe et xxe siècles, la recherche d’une apiculture rationnelle, et une approche scientifique de l’apiculture ont conduit à la mise au point des ruches modernes, qui se caractérisent par l’adoption de cadres amovibles, de dimensions précises et standardisées.
Ruche Dadant:
La ruche de type Dadant 10 cadres est certainement la plus utilisée en Europe.
Dès le printemps, on place sur le corps de ruche une ou plusieurs hausses d’une hauteur de 17 cm, afin que les abeilles puissent emmagasiner leur récolte.D’un volume légèrement plus grand que la Langstroth (44 litres), la Dadant (54 litres) offre plus de sécurité de réserves.
Parfois elle comporte 12 cadres, offrant ainsi encore plus de réserves pour les hivernages, en zone de montagne par exemple.
Ruche Langstroth:
La Langstroth ou « standard » est le second modèle de ruche utilisé à travers le monde.
Souvent conduite en ruche divisible, c’est-à-dire que le corps de ruche et les hausses sont de même dimension, ce qui rend les manipulations beaucoup plus aisées et offre l’avantage de n’avoir qu’un type de cadre.
Ruche Voirnot:
L’abbé Voirnot (1844-1900) a mis au point une ruche cubique.
D’une dimension intérieure de 36 x 36 x 36 cm, elle respecte bien la forme de la grappe d’abeilles.
Elle reste utilisée dans les régions aux hivers longs et rigoureux comme l’Est et le Centre de la France.
Si vous divisez en 2 compartiments sa hausse qui correspond à la moitié de la hauteur du corps, vous obtenez un excellent modèle de nucléi de fécondation
Ruche Layens:
Le modèle de ruche Layens a un parcours étonnant.
Créée en 1865 par M. de Layens, apiculteur dans l’Est de la France, elle est aujourd’hui délaissée en France alors qu’en Espagne elle représente dans certaines régions plus de 70 % des ruches.
C’est une ruche qui se travaille sans hausse, uniquement sur la longueur, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de qualité de miel récolté depuis les traitements de la varroase.
Ruche kényane:
La ruche kényane (dite KTBH) demande à être plus connue même sous nos contrées.
Directement inspiré des ruches traditionelles grecques, ce modèle est réalisable sans outillage ni fournitures particulières.
De forme trapézoïdale, elle n’a pas de dimensions précises, sauf pour les barrettes de dessus qui correspondent à l’écartement naturel des rayons .
Depuis les années 2010, les ruches se modernisent de nouveau, avec l'apparition de thermo ruches. Conçue en matériau PEHD, ces nouvelles ruches se prévalent d'une isolation sans pont thermique, d'un système de ventilation, et d'une meilleure résistance aux intempéries et aux incrustations. Certaines gammes incorporent une instrumentation permettant la surveillance du rucher et des colonies d'abeilles.
Ruche d’intérieur Philips |
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